(photo du haut = essai pour vous montrer que la mer n’est pas plate et légèrement courbe)
Depuis le premier jour, je veux faire le tour du cratère Rano Kau.
Le premier jour, souvenez-vous, des pluies diluviennes me font rentrer en pick-up..
Le lendemain, rebelote, il se met à pleuvoir.
Aujourd’hui, le temps semble s’être mis au beau, je remonte vers le cratère.
Quand on regarde la mer, la partie droite, je ne plus y aller puisque c’est Orono, un des 2 sites où on ne peut aller qu’une fois, je veux aller à gauche.

Le chemin n’a pas l’air compliqué, il est bien tracé et il y a sans doute des tas de gens qui sont passés par là.
Dans le fond du cratère, mon œil est attiré par une couleur vive, je regarde, pensant que c’était des fleurs ou des plantes et comme c’est trop loin, je zoom avec mon appareil photo : il me semble que ce sont des corps, mais ça ne bouge pas du tout.
Un « tour » de touristes arrive, dans lequel des gens qui sont dans mon hôtel. Je leur fais part de mes interrogations et l’un d’entre eux zoome vraiment. Ce sont bien des corps, nus, simplement des gens qui font bronzette !!
Nous rions et je me mets en route pendant que les autres repartent vers leur voiture.
J’avance tranquillement, surveillant les nuages qui entrent et qui sortent du volcan, je salue un oiseau qui s’est posé sur un rocher et se fait prendre en photo. Je parcours ainsi la moitié du chemin.

Cri strident d’un oiseau, deuxième cri encore plus strident, et un oiseau (le mignon de tout à l’heure… ou son frère) pique sur moi, puis un deuxième.
Au secours, ce sont des sternes ! je les ai déjà rencontrés en Islande. Ces oiseaux pondent sur le sol et protègent leur couvée en attaquant ce qui passe à proximité par le dessus.
Franchement, ça me fiche la trouille. Je fais de grands mouvements avec mon sac à dos -peut-être pas ce qu’il faut faire – et je fais demi-tour !
En sécurité au bout de 20m, je décide de ruser. Il y a un chemin qui part un peu plus bas et va jusqu’au bout du volcan, du côté gauche, où je veux aller.
N’écoutant que mon courage, je m’engage sur le chemin. Et, bien sûr, vous l’avez deviné, lorsque j’ai bien avancé, un cri strident retentit. Attaque moins convaincue que sur le volcan. Je ralentis et il me semble que ça calme le volatile. J’avance donc doucement, tout est calme. Je reprends le chemin. Par précaution, je trouve un bâton et je le mets au-dessus de ma tête. C’est ainsi que faisaient les gens en Islande : comme les sternes attaquent le haut de la tête, si on met un bâton, ils attaquent le bâton.
Un peu ridicule mais qu’importe. Si je rencontrais quelqu’un je pourrais toujours dire que c’est mon parapluie !!
Alors, me voilà toute contente, repartie vers mon cratère. Je traverse une forêt d’eucalyptus magnifiques, et je suis à environ 10mn de mon arrivée quand un nuage fait son entrée.

Et voilà le travail !
Je n’ai plus qu’à faire demi-tour, avant de me faire prendre dans le nuage en entier et de risquer de ne plus rien y voir.
D’ailleurs, ça me fait penser à ce que racontait une guide
Il y a des plantes médicinales dans le cratère. Là où ça me semblait compliqué d’aller mais où certains font bronzette.
Bien sûr, n’importe qui ne peut pas aller les chercher. La personne qui est désignée pour le faire doit être abstinente sexuellement, en alcool et en drogue depuis longtemps (définition de longtemps pas donnée). Elle doit rapporter uniquement que ce qu’on lui a demandé et surtout ne pas se faire détourner de son objectif.
Or, appelons-les les esprits font tout leur possible pour distraire la personne qui va chercher les plantes.
Voilà, c’est pareil, les esprits de l’île font ce qu’ils peuvent pour me détourner de mon objectif et j’avoue qu’ils y arrivent très facilement !
2 Comments
Joyeux Noël ma belle !!
Merci Christine, à toi aussi
En famille ?