Qu’entends-je par « vraie » île ? une île à laquelle on accède par bateau. La plupart des îles que j’ai visitée jusqu’à maintenant étaient reliées par une route.
Me voici en partance pour Karingon, en ferry, sans voiture, et pour 40 mn de trajet. Une île sans voiture, donc, et que j’imagine balayée par l’océan et par les vents.
En zigzagant parmi les îlots, le ferry croise de près quelques voiliers, j’espère qu’ils ont le coeur bien accroché car parfois, c’est très très près !
Au premier abord, je suis un peu déçue : Karingon me semble très construite et j’ai l’impression que les constructions couvrent toute l’île. J’apprendrai plus tard qu’il y a 280 maisons sur ce rocher d’environ 2 x 2km et pour 65 habitants à l’année ! Nous arrivons dans un petit port, comme toujours assez charmant avec, en effet, beaucoup de maisons autour. Ces maisons semblent récentes et pourtant, non, la plupart ont été construites avant 1920. Construites et habitées par des familles de pêcheurs, qui les ont quittées lorsqu’il y a eu moins de harengs, ce sont aujourd’hui des résidences secondaires.
Je prends possession de ma chambre dans un B&B « Losthotellet », pas lost du tout puisqu’il est sur le port, vraiment adorable avec son petit balcon et pars aussitôt pour une petite virée en mer et « seals watching » : voir des phoques puis un phare si la mer le permet.
Vue de ma chambre
Le temps s’est couvert, dommage. Le pilote, qui n’est autre que mon hôte, conduit comme un fou, la mer se forme un peu, de petites vagues et la navigation est assez inconfortable. Nous contournons l’île par l’est en direction de l’île noire, puis nous nous arrêtons pour voir les phoques. Ils sont sur un rocher, serrés les uns contre les autres, gros et ne semblent pas du tout impressionnés par notre venue.
Pendant ce temps, la météo s’est dégradée et il commence à pleuvoir sérieusement. Nous repartons rapidement, n’allons pas voir le phare et rentrons au port en contournant l’île par l’ouest. Le nautonier (= celui qui conduit un bateau) conduit encore plus vite qu’à l’aller et les pauvres personnes qui sont à l’avant du bateau sont trempées de la tête aux pieds. L’opération aura duré 1/2h au maximum, au lieu de l’heure et demi prévue. Je rentre assez frustrée.
Par chance, le mauvais temps passe rapidement et je peux partir explorer l’île. Au risque de me répéter, elle est très construite; il y a des magasins (accastillage, vêtements, décoration et épicerie…) et plusieurs restaurants mais au sud de l’île, il reste quelques espaces vierges, ou peu habités.
A Karingon, il y a des lieux spécifiques pour la baignade, situés dans la partie sud de l’île. Je passe devant un endroit qui semble être pour les enfants et, un peu plus loin, je croise un monsieur qui me dit « ici, c’est le lieu pour les femmes », en rigolant un peu. Comme le vent est glacial, je n’ai pas l’intention de me baigner mais je vais voir quand même, et je tombe sur ce panneau !
Sur ma carte, il y a, en effet, un lieu pour les hommes et un lieu pour les femmes, je comprends pourquoi maintenant. Mais aussi des lieux pour les 2 !
Je disais qu’il y avait du vent… croyez-vous que ce soit courant quand on voit ce tenu par des haubans ?!
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