… n’est-ce-pas ?
Après Arika, au niveau de la mer, direction Putre 3500 m d’altitude qui servira de base pour s’acclimater à l’altitude et explorer les petits villages de l’altiplano, le Parc national Lauca et en particulier le lac Chungara, l’un des plus hauts du monde, à quelques kilomètres de la Bolivie, et un peu plus loin, la réserve nationale las Vicuñas et le Salar du Surire.
Programme assez excitant.
Départ à 6h50 du terminal. Nous mettons un certain temps à sortir de la ville, le temps de récupérer bon nombre de cartons et autres colis à emporter.
La route passe par des montagnes désertiques, je ne sais pas trop les qualifier, on dirait du sable ou de la terre, sans savoir ce qu’il y a en-dessous. Par moment, on aperçoit une vallée avec des cultures, comme une oasis, ça, c’est très beau.

Sur la route, on ne voit que des camions, en particulier des camions qui transportent du carburant. C’est la route qui va vers la Bolivie et aussi une partie de la Panaméricaine, qui relie l’Alaska à Ushuaia. Il y a énormément de travaux et nous attendons une bonne heure lors d’une circulation alternée.
En arrivant à Putre, il commence à pleuvoir !
Le temps de poser mes bagages, en voyant le ciel, je prends vite quelques photos avant d’aller déjeuner.


Mais lorsque je sors du restaurant, il se met à pleuvoir plus sérieusement. La personne en charge de l’hostal affirme que d’autres personnes ont fait un « tour » il y a 2 jours et qu’ils étaient au-dessus des nuages. Ça me rassure.

L’après-midi est TRES pluvieuse, je caresse l’idée de repartir.
En fin de journée, arrivent d’autres personnes, dont 2 français qui ont trouvé la route inquiétante, avec un brouillard épais, des blocs de pierre qui tombaient à cause de la pluie, des travaux, 4h d’arrêt lors de la circulation alternée, etc…
Ils disent qu’ils repartiront demain, de peur que cela empire et que la route finisse par être coupée.
Je saute sur l’occasion et leur demande de m’emmener. Ils sont OK, quelle chance !
Le lendemain, le temps n’est pas mal du tout ! Bien que de gros nuages se présentent au loin. Que vont faire mes compères ? Ils n’ont pas changé d’idée, un peu traumatisés, je pense, par leur route d’hier.
Nous partons donc. Nous prenons le temps, avec un petit tour dans le village que nous n’avons pas vraiment vu hier. Je vois mes premiers alpagas


et je suis surprise de la végétation, basse, certes, mais très présente. Les montagnes sont vertes.


Cela ne dure pas, nous arrivons rapidement dans des montagnes désertiques, sans le moindre brin d’herbe. Nous sommes surpris, aucun des 3 n’a le souvenir d’avoir vu quelque chose d’aussi beau hier à la montée. Peut-être le fait d’être dans l’autre sens ? Aujourd’hui, c’est magnifique, des roches sculptées par la pluie (c’est très net) et le vent… mais alors, pourquoi est-ce aussi désertique ? (je n’ai pas la réponse)




Franchement, ce retour de Putre à Arika, avec de multiples arrêts, est sensationnel.

Je suis assez contente car nous arrivons à Arika vers 15h, parfait pour moi qui ai 4h30 de bus à suivre.
Direction Iquique, destination pas du tout prévue au programme qui m’a été vantée par mon hôte d’Arica, dont la chérie vit là.
Ils me déposent au terminal de bus. Il y a énormément de monde dans le terminal. Enormément. Lorsque je cherche la compagnie de bus qui va à Iquique, je vois qu’elles y vont toutes et que tous les bus sont complets aujourd’hui et parfois demain. Damned ! nous sommes dimanche, c’est la fin du carnaval.
Moment de solitude. Pas envie de rester à Arica. Je pense à Uber.
Un homme parle à côté de moi. Ai-je entendu taxi ? je le fais répéter. YES, il propose un taxi pour Iquique. Yes, yes, yes. Combien ? 40 000pesos/p (40€ pour 300km). Je commence à vouloir négocier quand un groupe s’approche et semble intéressé… Oups, je prends 40 000 sans discuter.
Le groupe est constitué en quelques minutes et nous partons, direction …la pompe à essence. Tout le monde descend, parce qu’un taxi n’a pas le droit de prendre de l’essence avec ses clients dans la voiture.
Nous descendrons de voiture une autre fois, à la « frontière » entre 2 régions, en l’occurence la région 1 et la région 2 (vraiment !) pour contrôle sanitaire. Vous souvenez-vous de l’anecdote « fruits » à la frontière avec l’Argentine ? c’est la même chose. Un des passagers m’explique que c’est à cause de la « mouche du fruit ». Le Chili est vigilant vis-à-vis de cet insecte et a instauré des contrôles aux frontières et inter-régions.
La route est assez bonne, hormis les déviations pour travaux qui font grincer les ressorts des sièges, je ne parle pas des amortisseurs. Nous ne verrons pas un végétal tout au long de ces 300km.
Je sais en tout cas pourquoi j’aime le bus. Dans le bus, on a de la place, on peut bouger, se lever, faire quelques pas et même aller aux toilettes. Je l’affirme, bien plus confortable que coincée dans une voiture !
Lorsque nous arrivons, je comprends que le taxi ne va pas nous déposer à nos adresses et qu’il faudra en prendre un autre. Je demande pourquoi sans avoir de réponse claire mais je ne suis pas contente. Je suis une touriste perdue, je ne sais pas me débrouiller … Un des passagers me dit qu’il va m’aider mais disparaît dès que nous sommes arrêtés.
Le chauffeur de taxi prend le temps (long) d’en trouver un autre qui m’amènera à destination et… règle la course. Je lui pardonne !


Ma vue à l’arrivée … je pardonne tout !!

4 Comments
Reviens tu nous manques…non finalement ne reviens pas, nous avons envie de continuer à voyager avec toi.
Que d’aventures et belles rencontres, tes hôtes et chauffeurs dans l’ensemble on l’air très serviables et accueillants, les visites et paysages passionnants et bouleversants.
Il va te falloir un temps de réadaptation en rentrant.
Mais je peux comprendre qu’après tant de bus taxi bateaux…et tant de kilomètres tu es envie de te poser chez toi.
NOUS T’ATTENDONS
Quelle aventure ! Tu crois que tu vas vouloir revenir ???
Oui, ça fatigue tout ça !
Coucou Adeline,
J’étais tout excitée à l’idée d’aller sur les hauts plateaux avec toi. Tant pis. Et heureusement que tu rencontres des touristes encore une fois.
Je ne sais pas si je préférerais que tu rentres vite pour nous conter encore plus de choses de vive voix, ou bien que tu fasses le tour du monde encore très longtemps pour continuer à te lire régulièrement.
Mais cette question est idiote. C’est toi qui choisis. 😉
Muxu eta zaindu zure burua 😘
Claire