C’est bien beau d’être arrivée au bout du monde… mais comment en repartir ?
Je voulais repartir par la route, mais il n’y a pas de route qui reparte vers le Chili, passé le canal de Beagle. Je ne voulais pas reprendre la même route en ferry, et encore moins prendre l’avion. Je voulais prendre un autre chemin, en bus.
La seule solution est donc de passer par l’Argentine, et heureusement, j’ai pu trouver un transfert mini-bus-bateau pour aller à Ushuaia. Je dis bien heureusement car ce transfert est régulièrement annulé.
C’est parti ! Rendez-vous à 8h30 pour l’émigration.
Magnifique route le long du canal de Beagle vers l’ouest – route ou piste ?- jusqu’à un endroit que je ne peux pas qualifier de village qui s’appelle Puerto Navarino. Il y a quelques bateaux, une maison de l’armée chilienne, très présente à Puerto Williams et un ponton.


Immigration argentine : je suis déçue, ils ne mettent pas de tampon sur les passeports.
Le lendemain matin, rv à 7h30 pour 12h de bus.
Franchement, j’ai eu raison d’être têtue, la route est splendide.
Ushuaia est complètement entourée de montagnes. Bien qu’elle soit au bord de l’eau, on peut dire que c’est une ville de montagnes. Nous prenons donc des routes de montagnes, de vallées, nous passons près de lacs, en particulier d’un grand lac, el lago Escondido (qui ne l’est pas du tout, escondido -caché), c’est beau.

Puis, assez soudainement, le paysage change pour des terres planes, presque à perte de vue, avec quelques montagnes à l’horizon. La terre est rouge, un peu de végétation basse, de l’eau et des animaux. Je vois mes premiers guanacos. Ils font très bon ménage avec les vaches et les chevaux.

Je pense que nous traversons des estancias, il y a des clôtures, pas partout mais souvent. Ces paysages correspondent à mon imaginaire de la Patagonie.
Nous repassons la frontière. Sortie d’Argentine rapide, toujours pas de tampon, bien que je l’ai demandé.
Entrée au Chili, toujours un peu plus compliquée. Tout d’abord, 24h au minimum avant l’entrée au Chili, il faut remplir un formulaire en ligne dans lequel on dit en particulier si on apporte de l’argent, des marchandises ou des fruits. Je l’avais bien fait en temps et en heure, en disant que je n’apportais rien de tout cela.
Contrôle des passeports sans problème, je repars avec une nouvelle carte de touriste… qui me donne droit à 90 jours à partir de maintenant !!
Puis, contrôle des sacs. Dans mon sac, qu’avais-je ? une pomme et une tomate pour mon pique-nique dans le bus. « Non madame, cela n’est pas permis pour entrer au Chili ». « Mais c’est pour mon déjeuner ! je vais les manger dans 1/2h ». »non madame ». Le douanier me fait remplir le même document que j’avais rempli en ligne en mettant OUI dans la case ‘j’apporte des fruits’. Ah! ils vont me les rendre alors…
Et bien, non !
Franchement, je ne pensais pas qu’une pomme et une tomate puisse être considérée comme important des denrées… Et j’étais un peu vexée…
Je serai consolée lorsque le bus va prendre un ferry pour passer un bras de mer. Juste à côté du ferry, je vois un ‘tonina’ jouer dans la vague. Cela ressemble à un petit dauphin, noir et blanc, c’est adorable, on dirait une peluche. D’après ce que m’a dit mon voisin de siège – un argentin qui vit au Chili- ceux qui restent dans ce détroit sont jeunes et ils n’ont pas la force encore de s’éloigner.
En approchant de Punta Arenas, ma destination, le paysage est toujours aussi beau, nous voyons même comme des salines sèches.

Toutes ces photos sont prises du bus, alors forcément le premier plan est flou.
7 Comments
Merci Adeline de nous permettre de partager un peu de ton » viaje chileno »…
Je constate que « l’amitié » entre les peuples argentins et chiliens n’est pas pour demain… J’espère que tu as comblé ta faim par un bon asado ?
MUXU
Alors du coup tu remets le couvert pour 90 jours ? Tu vas donc revenir au Printemps… parle nous un peu de la cuisine locale, juste pour voir si c’est une raison de plus de visiter le Chili ;
Merci pour tes jolis reportages
Je t embrasse
Qui sait ?
La cuisine, pour le moment, n’est pas un motif de voyage. Très peu épicée et même pas du tout, même pas de sel. Par 2 fois, j’ai demandé medium mais j’aurais du dire très pimenté.
Il est vrai que je ne mange pas beaucoup de viande et je crois que le boeuf est aussi bon qu’en Argentine.Je testerai. Je n’ai pas eu envie de guanaco. Hier agneau de Patagonie à la broche (mais cuit longtemps donc trop cuit à mon goût). Ceviché et empanadas (qui sont frites la plupart du temps), ok.
Rien de rare, donc et surtout rien de spécifique pour le moment. Peu de légumes également mais cela devrait s’arranger en remontant. N’oublions pas que le climat est assez rude !!
J’ai trouvé quelques bons restos bien sûr.😉
Donc jeûne forcé ! Cela dit une tomate et une pomme ce n’était pas bombance. Tu t’es nourries de visions extraordinaires à la place.
As-tu chaud au moins ?
Ici week-end glacial. Super concert du nouvel an. Biz.
Chaud, ce n’est pas le mot. Pas trop froid sauf quand il y a du vent, c’est glacial
Génial merci c’est magnifique. Profite bien et continue à nous gâter.
Moi j’aurais mangé la pomme à la douane 😂😂😂
TVb ici
Mil besoin
J’y ai bien pensé mais ils me l’avaient déjà piquée !! 😉