Ah! le troisième jour.. c’est toujours le meilleur.
Nous avons passé la nuit dans une road house – road house = station service + épicerie + bar + tavern + motel.
Nous nous retrouvons au petit dej avec un ménage australien d’Adelaïde et les 3 allemands. Petit dej en commun, ça crée des liens différents et plus sympathiques.. en attendant de partir pour Kings Canyon.
Nous avons un minibus cette fois-ci. 16 personnes + 2 guides dont un fait sa première journée, en formation en qq sorte. Tristan -c’est son nom – vient de passer 2 ans sur un programme de développement auprès des aborigènes. Très intéressant, nous lui posons tout un tas de questions.
170 km de route jusqu’à Kings Canyon, sans arrêt pipi, waouh, et oui, c’est possible!!
Arrivés à Kings Canyon, nous nous préparons pour une grande ballade, en haut et dans le canyon. La ballade est géniale, les paysages sublimes, il fait chaud mais c’est agréable. Evidemment, au début, c’était un peu raide mais une fois en haut, bonheur total.
Paysages colorés entre le rouge de la roche, le bleu du ciel, le vert de la végétation et une vue incroyable sur la plaine à perte de vue, plutôt dans les verts aussi. Nous trouvons des variétés de plantes presque tropicales.. Comment se fait-ce ? en fait, la roche est poreuse, elle absorbe l’eau comme une éponge et elle la conserve. Il y a donc toujours de l’humidité. Donc ce n’est pas franchement un désert. Ils le qualifient de semi-aride, mais si l’on écoute bien leurs propos, on se rend compte que cette région est de plus en plus humide… à l’inverse du reste du monde qui est de plus en plus sec, réchauffement de la planète… De là à penser que c’est le prochain endroit sur la planète où il fera bon vivre, il n’y a qu’un pas, que je songe à franchir.
Petit pique-nique à l’ombre des arbres, mes préférés, « les red gum trees » au tronc blanc et lisse. L’autre arbre qui me plait beaucoup, j’ai oublié son nom, il a la capacité de s’auto-élaguer quand il fait trop chaud. Au lieu de périr tout entier faute d’eau, il supprime une ou deux branches desséchées!
Dans le fond du canyon, il y a un plan d’eau forme par les eaux de pluie. Car, bien entendu, vous n’avez pas oublié de mes précédents voyages qu’un canyon n’est pas une gorge, il n’y a donc pas d’eau. Un canyon est une faille qui s’est agrandie au fil des ans avec l’érosion éolienne ou pluviale. Le grand canyon aux US n’est en fait pas un canyon..
Donc ce plan d’eau est appelé « garden of Eden » et il porte fort bien son nom. Certains se baignent, dont Martin. C’est un peu impressionnant car il est tout jaune (Martin) à cause de la couleur de l’eau, -qui a du prendre cette teinte en ruisselant le long des rochers- et le fond de ce plan d’eau est vraiment très très noir.. Autour, de la roche et des arbres à palmes, luxuriant, c’est magnifique.
La fin de ballade est toute aussi géniale. Tristan ferme la marche très attentionné. Il commence à faire franchement chaud et nous devons boire régulièrement, Berk l’eau a chauffé dans nos bouteilles.. En bas, nous sommes accueillis avec de bons jus de fruits et fruits frais, hum, ça fait du bien.
Diner à Erldunda (notre road house) avec nos désormais copains allemands, plus une famille hollandaise. Nous jouons aux cartes tous ensemble – on s’éclate, koa..
Pour finir petite leçon d’astronomie dispensée par Tristan. Un peu frustrante, il ne sait pas gran’chose, à part la croix du sud que l’on savait déjà reconnaitre.. mais que ce ciel étoilé est beau!
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