C’est bien beau, tout ça mais je ne vais pas passer 3 jours à me dorer la pilule. Je risquerais d’attraper des coups de soleil et puis quitte à avoir fait 9000km, autant aller voir comment elle est, cette île!
Je loue une moto – un scooter en fait- et je pars toute guillerette à l’assaut du nord de l’île.
Le fier équipage!
Petit problème : dès Duong Dong, je n’ai absolument aucune idée de ce que peuvent bien dire les 2 panneaux indicateurs que je croise. Obligée de me fier à mon sens de l’orientation défaillant! et je ne m’en sors pas trop mal pour passer Duong Dong et le pont vers le nord.
Je sais que je suis dans la bonne direction mais je veux prendre la route qui suit la mer et passer par 2 petits ports.
Les panneaux de circulation ne sont pas les mêmes : ce qui chez nous veut dire patte d’oie, signifie croisement chez eux. Le temps de comprendre, il me faut faire demi-tour. Au final je me retrouve devant un début de piste, piste qui doit faire 5km. Allez, 5km, c’est vite fait, je vois des motos et scooters qui en arrivent, je me lance.
La piste ne s’arrête pas et je finis par me dire que la route de la carte est une piste en réalité. Ce n’est pas si difficile, c’est de la terre route, sauf par endroit, il y a beaucoup de sable et le scooter part dans tous les sens. Pas question de ne pas se concentrer. J’aurais volontiers un masque à cause de la poussière bien que ce soit plutôt les yeux qui auraient besoin de protection.
Comme toujours arrive la récompense : de belles plages de sable blanc, avec des palmiers, pour ainsi dire vides et assez propres. Magnifiques ! On peut dire là que cette île est paradisiaque.
J’hésite à m’arrêter manger un morceau dans un resto d’hôtel sur la plage mais je préfère continuer et profiter des belles plages de Vung Bau et Bai Dai. Je recommanderais d’ailleurs à ceux qui ont envie de venir à Phu Quoc de prendre un hébergement sur cette côte, au nord ouest de l’île, qui est bien plus tranquille et sauvage.
De la piste, de la piste
Je continue sur la piste, je ne trouve pas de route. Elle est beaucoup plus difficile et je suis bien contente d’avoir un scooter un peu puissant. Je commence à fatiguer. Je traverse des chantiers importants, l’île est décidément en train de s’équiper.
Ma jauge d’essence commence à baisser sérieusement, quand au détour d’un virage je suis coupée dans mon élan par une barrière et un militaire qui me fait des grands gestes pour que je fasse demi-tour. Essayé de négocier, demandé où était la route, rien à faire, des grands gestes, des grands gestes.
Je repars tristement et un peu anxieuse pour mon essence. Je croise 2 filles à vélo, je leur demande la route et elles non plus ne savent pas. Petite angoisse quand je n’arrive pas à redémarrer. Du coup je m’arrête pour déjeuner à Vung Bau, avec la vue, ci-dessus.
Mon hôtesse m’avait recommandé d’aller sur les plages du nord, les plus belles d’après elle.
ET J’AI TROUVÉ UNE ROUTE EN DUR!! et de l’essence ! après quelques kilomètres je tombe sur une espèce de Disneyland énorme. Je me demande si ce type que j’ai pris pour un militaire n’était pas en fait juste le gardien de ce truc.
Les plages du nord sont belles mais à mon avis pas mieux que celles de l’ouest, elles sont très sales. Cependant la route pour y aller est très belle, elle passe au-milieu des forêts primaires et il n’y a pas un chat.
En revanche, au retour, être en ville avec tous ces scooters et motos qui vont dans tous les sens, c’était franchement amusant. J’ai pu me rendre compte qu’ils n’étaient pas aussi fous qu’on peut le croire au premier abord. Ils ont juste quelques habitudes surprenantes, par exemple, quand ils tournent à gauche, c’est tout de suite donc ils managent avec ceux qui arrivent en face. Ils font attention les uns aux autres, le klaxon, c’est pour se signaler.
Maintenant, je suis très sereine quand je traverse!!
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