Je reviens de 4 jours d’un trail à cheval dans l’ancien Transkei, sur la côte sauvage
Molueeni, ca veut dire bonjour, comment allez-vous? enjoy your day, bref tous mots d’accueil sympathiques, en langue Pondo.
Le Transkei ? Je dirais à environ 1200 km au nord-est de Cape Town. L’ancien Transkei a été déclaré indépendant entre 1976 et 1994. Le résultat : un réservoir de main d’oeuvre bon marché pour l’industrie blanche. Non viable sur le plan économique bien sûr mais aussi sur le plan humain, les hommes vont chercher du travail dans les villes en laissant femmes et enfants sur place.
Aujourd’hui le territoire a été réintégré dans la province du cap-est mais les conditions ont peu évolué. Région toujours très pauvre et sans infrastructures, en particulier peu ou pas de routes. En revanche, des paysages exceptionnels.
Plusieurs personnalités ayant lutté contre l’apartheid y sont nées, parmi elles : Nelson Mandela.
Revenons à mon petit tour. Jeudi matin, je me rends sur les lieux du départ, nous devions être 3. Je fais la connaissance de mon guide Spring, que j’ai bien du mal à comprendre. Ça tombe bien, lui non plus ne comprend rien à ce que je dis.. Il a quand même l’air de comprendre que je ne sais pas monter à cheval et qu’il m’en faut un tout calme!! Et finalement, nous partons tous les 2 car les 2 autres personnes se sont désistées. Le temps est incertain mais il ne pleut pas.
A pied sur la plage pour commencer, traversons la rivière en canoë et nous prenons nos chevaux. Le mien a une forte tendance à vouloir trotter et je suis ballotée dans tous les sens, c’est très inconfortable. Spring dit que j’ai l’air d’avoir le pied sur le frein et c’est bien le cas. Un autre guide nous accompagne et me regarde d’un air sévère.. je dois être en train de martyriser ce pauvre cheval.


Cependant c’est très beau. Nous croisons peu de monde : quelques pêcheurs, des femmes qui ramassent du bois pour le feu et le portent sur leur tête. Cette fois-ci, nous sommes bien en Afrique.
Nous traversons la rivière pour changer de cheval et arrêt pique-nique. Changement de décor, nous longeons la vallée de la rivière et nous remontons à travers champs. Mon nouveau cheval n’avance pas, je suis ravie. Nous contournons une dune de sable rouge, traversons des paysages à couper le souffle. Waouh! ça valait de coup. Etrangement, nous croisons du monde, des femmes, du bétail, des enfants. Nous nous arrêtons dans un magasin : une grande pièce avec pleins d’étagères … et très peu de marchandises. Des femmes encore, qui parlent et qui rient.

Nous arrivons au camp assez tôt dans l’après-midi, je ne suis pas fâchée car je suis un peu fourbue. Un goûter nous attend : hum! de bons beignets sur lesquels je me précipite!

Un peu plus tard, un autre groupe (un allemand et son guide!) arrive, qui fait le trajet en sens inverse. Cet allemand a quitté son boulot et voyage depuis 6 mois. Soirée agréable pendant laquelle nous parlons à la lumière des bougies !


Commodités du camp
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