J’ai loué une voiture pendant 2 jours, sur les conseils de mes camarades de ferry, qui m’ont dit que je serai frustrée si je ne le faisais pas et je ne veux certainement pas être frustrée, surtout à Chiloe.
Conduire à Chiloe n’est pas de tout repos. Pour commencer, on y trouve des panneaux que l’on n’a pas chez nous !


En dehors de la route principale, les routes ressemblent à des pistes, voire par endroits des chemins caillouteux. Avec un dénivelé incroyable, des pentes à 40%, un vrai gymkhana. (Message perso : « Eric, si tu me lis, j’ai l’impression d’être sur les routes du Gers après avoir diné chez Greg et Véro, elles n’arrêtent pas de monter »)
Chiloe est une grande île, certes, mais aussi un archipel. On passe d’une île à l’autre par des traversiers, ferrys… (la différence entre traversier et ferry – l’un gratuit, l’autre payant) et j’adore ça.
Je commence aujourd’hui par aller au « Muelle de las almas ». Une passerelle au-dessus de la mer, surplombant une falaise de 70m de haut, comme un tremplin vers la mer. On y accède après une jolie randonnée entre bois et landes. La légende dit que les âmes des défunts doivent faire appel à un batelier pour rejoindre l’au-delà sous peine d’errance éternelle.
La route pour y aller est splendide, longeant le lac Huillinco.

Puis, la route devient alternativement une piste, un chemin, puis quelques dalles bétonnées, ça monte, ça descend sérieusement, bref, comme je le disais, ce n’est pas de tout repos. Par moments, je rends grâce à Houcin qui, lors d’un précédent voyage au Maroc, nous avait initiés à la conduite sur sable. Ça y ressemble.

A l’entré du chemin de la randonnée, que vois-je ? mes amis les taons ! une femme en revient en disant qu’il y en a un « monton » (beaucoup) et elle a à la main un branchage qu’elle agite. Quelle bonne idée, cela fonctionne très bien. Je dois dire qu’entre les bâtons contre les sternes et les branchage contre les taons, la nature est notre alliée contre les animaux qui nous ennuient.
Je peux donc me concentrer sur le paysage qui est sublime, avec, en prime, un temps de rêve.




En fait de passerelle, c’est un ponton, ce qui ajoute à la sensation de s’envoyer.
Un panneau à côté : pas plus de 2mn par photo, pas plus de 7 personnes sur le ponton.

En bas du Muelle de la Almas, 70m plus bas, des loups de mer se dorent au soleil, sur les rochers.

Le soir, je profite de ce que j’ai une voiture pour aller dîner dans un bon restaurant et je suis comblée. La nourriture n’est vraiment pas le point fort du Chili. Aucune cuisine, c’est fade, pas beaucoup de légumes (peut-être plus quand je serai plus au nord, jusqu’à présent le climat n’aide pas) ni épices, ni herbes, même pas de sel et poivre, bref pour se nourrir…d’une tristesse… Alors quand je fais un bon dîner, cela me met en joie. C’est le 2ème depuis le début, formidable !
Comment
Re-coucou,
J’avais du retard et je profite d’une pause café-lecture pour passer un peu de temps avec toi au Chili. Après les surprises de Chaiten, les îles Chiloé paraissent d’une grande quiétude.
Pour ce qui est des bons repas, tu te rattraperas au pays 😉