En route pour la Haute-Côte

A nouveau seule, me voici repartie à la découverte de la Haute Côte, la péninsule de Nordingra. 

La Haute-Côte est un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Son littoral est le plus haut au monde, il culminerait à 286m au-dessus du niveau de la mer et il continue d’augmenter de 8mm par an !

Je m’attendais à des falaises (bien que, je le reconnais, nulle part je n’ai lu le mot falaise), mais non, il s’agit simplement d’une côte dont les bords sont montagneux

J’arpente donc la péninsule, et s’il y a de l’eau, des lacs, des rivières, il ne s’agit pas d’un archipel, on ne passe pas d’île en île comme à l’ouest. L’endroit me semble très rural, à part la route principale, les routes ne sont pas goudronnées, des pistes en quelque sorte, très vallonnées, bien sûr, du fait de ces montagnes. Beaucoup de végétation.

J’ai néanmoins « rencontré » une île : Hemsön, à laquelle on avait accès avec un traversier. J’ai failli le prendre, mais il n’y avait qu’un seul passage et j’ai eu peur d’être coincée longtemps sur l’île.

La péninsule de Nordingra se veut culturelle, il y aurait une route touristique avec de nombreuses galeries d’art, et la High Coast Art Valley, qui s’étend des îles Ulvon à la vallée de Natraalven. 

Cette High Coast Art Valley a vu le jour grâce à un dénommé Jonas Nätterlund. Né en 1954, ce fils de fermier installé à Stockholm à la mort de son père, a travaillé toute sa vie comme typographe. Il est probable qu’il se soit intéressé à l’art mais on a découvert à sa mort qu’il avait investi en bourse et qu’il était à la tête d’un pécule 24 millions de SEK, environ 2,5 millions d’euros. Sans enfant, il a laissé un testament dans lequel il souhaite que cet argent aille à un fonds, géré par la municipalité de L’objet de ce fonds est d’acheter des œuvres d’art pour les mettre dans les lieux plublics. Le résultat : une vingtaine d’œuvres disséminées dans la nature dans cette vallée, qu’il n’aura pas choisi et dont il n’aura pas choisi les artistes.

Pour ma part, je m’arrête au musée Mannaminne et le vieux bateau, la vieille voiture et le vieux wagon que l’on voit en arrivant m’ont dissuadée d’aller plus avant. Je me contente de manger un morceau.

Tout au bout de la péninsule, au nord-ouest, il y a un ancien port de pêcheurs de 350 ans : Norrfallsviken. 

Charmant, typique et léché, adorable, comme je les aime …même s’il n’y a plus l’ombre d’un pêcheur !!

Juste avant d’y arriver, je suis tombée sur un mini port, toujours surprenant, au milieu de nulle part. Je n’ai pas réussi à comprendre par où arrivaient les bateaux mais de toute évidence ce « port » était assez actif et fréquenté.

Demain, direction des îles !

J’en ai vu une au port de Köpmanholmen et l’autre dans l’île de Trysunda, en pleine nature, le long d’un chemin.