J’avais envie de m’en mettre plein la vue avant de rentrer.
Amritsar, le Golden temple, « patrie » des sikhs…
Pour y aller, un peu de transport, il me fallait redescendre de Gangotri d’une traite, pour attraper le train de nuit. Parfois, tout se met en oeuvre pour que ça fonctionne.
Je trouve une jeep qui descendait à vide après avoir amené des gens pour un trek. Enfin, vide. Le chauffeur bien sûr, et sa famille : sa mère et 2 de ses enfants. Et puis, tout au long de la route, le chauffeur a pris des gens sur la route pour un bout de chemin. Véritable économie parallèle puisque ces gens payent leur transport… au chauffeur.
J’ai réussi à limiter le nombre d’arrêts, théoriquement à 3 : petit déjeuner, déjeuner, thé… En fait le premier a lieu au bout d’une 1/2 heure, pour le tchai. Et le tchai, ce n’est pas le petit déjeuner!
Faire la même route en sens inverse est différent; on voit des détails que l’on ne perçoit pas la première fois. Des gens au bord des routes, des maisons accrochées dans la montagne, quelques villages. On se demande comment elles ont pu être plantées là. A quand la coulée de boue qui en emportera une avec elle? prochaine mousson ? Cela semble inéluctable…
Mon ami Bradeen fait très fort, il nous amène jusqu’à Rishikesh (280 km) en 10 heures. -2h par rapport aux prévisions déjà optimistes!
Un petit coup de bus pour aller prendre mon train, j’ai 3h d’avance!!
Je n’ai pas pu prendre mon billet. Evidemment, il n’y a plus de couchettes et je prends un billet sans réservation. Je ne suis pas très fière et l’idée de voyager assise et comme une sardine dans la boite ne m’emballe pas. Je préfère ça à poireauter une journée de plus (et nous sommes dimanche, donc les réservations sont fermées et rien de garanti qu’il y ait de la place le lendemain).
J’attends le TC (ticket checker) en espérant qu’il pourra me trouver qqch. Le bougre n’arrive que 20 mn avant le départ du train et les wagons sans réservation se remplissent à vue d’oeil. Il est littéralement harcelé par les gens en liste d’attente. Je suis soutenue par un type de la sécurité qui parle convenablement anglais.
Il finit par m’installer dans « la cabine », mini compartiment à 3 couchettes dans lequel je suis seule. Très, très contente! Malheureusement il vient me chercher une heure après pour m’emmener ailleurs : ouf! compartiment à 2 couchettes, l’autre est occupée par un type … qui n’a pas ronflé!
Amritsar, une voiture m’attend. Et à l’hôtel, un bon petit déjeuner. Je suis assez exténuée, je paye le contrecoup de tous ces transports en tous genres.
Je passe beaucoup de temps au Golden Temple. Qui est une vraie splendeur. Pas très grand, au milieu d’un « bassin de nectar » qui me semble super crado et pourtant on y voit des poissons gros comme ma cuisse. Les gens s’y baignent et certains la boivent, eh oui!
Le Temple d’Or est fait de marbre et de cuivre aux parties supérieures recouvertes de plaques et de feuilles d’or, il y aurait 750 kg d’or. L’ensemble est très apaisant. Où que l’on soit, on entend la lecture permanente des textes sacrés.
A l’intérieur, les murs sont en marbre incrusté de pierres ou en or ciselé. De nombreux pèlerins sont assis et suivent les prières dans leur livre. Beaucoup de ferveur et de recueillement.
Tout autour du bassin, les gens marchent, regardent, s’assoient, prient, se baignent éventuellement. Pour aller à l’intérieur du Temple, il faut passer par le pont des Gurus. Des gens apportent de la nourriture, une espèce de patouille qui ressemble à du riz trop cuit. Lorsque l’on ressort, des sikhs nous donnent une « poignée » de cette nourriture… et les gens la mangent.
Le temple et tout le complexe sont en permanence nettoyé par les volontaires. Spectacle amusant de voir arriver tels des rouleaux compresseurs une vingtaine de volontaires avec leur seaux, jeter l’eau sur le sol, provoquant un branle-bas de combat : les personnes qui sont tranquillement assises se lèvent en catastrophe pour ne pas être aspergées. Derrière les seaux, d’autres volontaires passent le balais et à certains endroits, ils essuient le sol qui est devenu très glissant.
La dernière partie que j’ai adorée, ce sont les cuisines et l’organisation nécessaire pour offrir 10000 repas par jour à tous ceux qui veulent. Préparation (couper les oignons, l’ail…), cuisson des aliments dans des immenses , distribution, vaisselle, etc… très impressionnant compte tenu du nombre le tout étant fait par des volontaires.
En sortant du Temple, on est dans la vieille ville et dans le bazar. il y a beaucoup d’artisanat. L’ambiance est survoltée, bien sûr mais personne n’est embêtant. Au contraire, j’ai l’impression qu’ils ne sont pas habitués aux occidentaux, d’où une vraie curiosité, très amicale.
La ville moderne est plus loin. J’ai été impressionnée par ce qu’ils appellent les malls. D’immenses constructions qui semblent toujours en cours et pourtant il y a là, les magasins les plus chics et les restos les plus huppés. Dans la journée ça va mais le soir…
Voili, voilà, me voilà arrivée au bout de mon séjour. Merci de m’avoir accompagnée pendant ces 3 semaines… Je rentre et compte bien vous voir en vrai!!
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