A nouveau une ville coincée entre l’océan et la montagne désertique.
A mon arrivée, je demande aux personnes à l’accueil de l’immeuble dans lequel je suis où je peux aller manger un morceau. Ils m’indiquent une rue à 4 « cuadras », après une place dans laquelle il y a beaucoup de restaurants, je peux y aller à pied à condition de rentrer avant 21h30, maxi 22h.
Il est 20h30, ça va être juste, sachant que les restaurants chiliens mettent des heures à servir le plat le plus simple qui soit.
La rue est charmante, jolies maisons, plein de restos et plein de monde.
Compte tenu de la proximité, j’ai des scrupules à faire appel à Uber. Je rentre à pied et effectivement le quartier est totalement désert. J’arrive saine et sauve « at home »… et très contente de mon diner (pad thai) ce qui n’est pas toujours le cas !!
Comme je le disais, ville coincée entre l’océan et le désert, étendue cependant.
Ce que j’ai vu en allant diner est le centre historique qui est assez charmant avec de jolies maisons en bois.



Le reste de la ville est composé de maisons basses, parfois assez jolies, datant sans doute de l’âge d’or de Iquique et du salpêtre, même si elles ne sont pas toujours bien entretenues et des immeubles de 20 à 30 étages, ci et là dans la ville.

Une fois le centre historique passé, je longe la mer : avant d’arriver à une très grande plage de sable clair, je passe par un endroit assez glauque, sale, des gens couchés dans la rue… puis la plage, des gens qui semblent en vacances, qui se baignent, qui mangent des glaces, qui jouent au ballon…
En fait, je ressentirai cette dichotomie tout le temps, mal à l’aise parce que beaucoup de gens dans la rue, beaucoup de pauvreté, de misère; à côté, une vie de villégiature, et encore à côté, un quartier qui grouille de monde, des vendeurs de rues… Une ambiance très bizarre.
La photo en haut ce de ce post est une photo prise d’un resto, sur un magnifique coucher de soleil. Les gens se promènent et courent le long de la plage, comme une station balnéaire (nous sommes en plein été, ici), mais dans la rue d’à côté, il y a des gens qui dorment dans la rue. Vous allez me dire, il y a plein de villes comme cela. C’est vrai, ici, il y en a vraiment beaucoup.
C’est la première fois que je ressens cela, je ne me sens pas complètement à l’aise dans cette ville.
J’ai pourtant décidé d’y rester un jour de plus, pour aller visiter une « ville fantôme » : Humberstone.
Humberstone, du nom de son fondateur, est une ville créée autour de l’exploitation du salpêtre. L’exploitation a duré de 1872 à 1960 et jusqu’à 5000 personnes ont vécu en même temps dans cette ville. Totalement abandonnée en 1960, le climat sec de la région fait que les bâtiments sont restés debout.

L’entrée dans cette ville se fait par une large rue bordée de part et d’autres d’une rangée de maisons basses, chacune de ces maisons ayant une fonction : la maison du médecin, la maison des outils, la cuisine, la maison de l’électricité, etc…


Ensuite, nous arrivons à une place de village avec l’église, la place du marché, un théâtre, un hôtel.



Il y a même une piscine de 25m dans laquelle se déroulaient des compétitions.
Au bout du village, il y a les bureaux et les bâtiments de l’usine. Je vous expliquerais bien la production de salpêtre mais je n’ai pas tout compris et j’ai trouvé que cet endroit manquait singulièrement d’explications.


Si la plupart des bâtiments sont restés dans un état correct, certains ne le sont pas et Humberstone mérite bien le nom de ville-fantôme. Lorsque le vent s’engouffre dans les maisons, l’ambiance est sinistre, j’ai l’impression de me trouver dans un western avant l’attaque.
Le soir, comme indiqué précédemment je vais diner dans un restaurant au bord de la mer « La Muleta ». Je le signale car j’ai bien diné !! Cela fait 2 fois en 2 jours !!


Mon adresse resto : La mulata.
Comment
Et il n’y a même pas de squatters dans cette ville fantôme ?
Évidemment c’est un peu excentré mais plus compréhensible, c’est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ….
Quant à Iquique c’est une assez grande ville apparemment, effectivement bien coincée entre l’océan et la montagne pelée.
Allez, à ta prochaine escale, je t’embrasse 😘