Annoncée dans le guide comme un village de bucherons dans lequel on circule par des passerelles en bois, classé Monument National. La route qui y conduit a été créée en 2003.
Il y a un ferry depuis Puerto Natales. Tant mieux car il n’y a pas de route à cet endroit au Chili.
Forte de ma première expérience, je prends mon billet avec enthousiasme. Cette fois-ci, 40 heures de navigation annoncée plus le fait qu’ils nous fassent embarquer le soir à 20h alors que le ferry ne part qu’à 5h du matin le lendemain.
Toujours forte de ma première expérience, j’arrive en avance pour acheter « un cama » (siège qui s’allonge complètement) au lieu de « semi-cama »(qui s’allonge aux 3/4). « Madame, nous n’avons pas de cama ». Ah !
Ce ferry est bien plus petit que l’autre. Seule la partie droite est aménagée. Un deuxième niveau avec la plus grande partie des sièges et un premier niveau avec une partie cuisine + « salle à manger » et une autre partie avec d’autres sièges. C’est là où je suis car il y a un rang de sièges seuls. Cette partie ne communique avec rien, il faut sortir pour aller prendre ses repas et sortir pour aller aux toilettes ou prendre sa douche.
De plus, comme la salle à manger est trop petite pour nous accueillir tous, il y a des tours (4 ) et on est prié de disparaître dès le repas avalé.
On n’a une vue qu’à tribord, de l’autre côté, c’est vue sur les véhicules transportés, sauf, bien entendu si l’on monte sur le pont.
La première journée est un peu morose car il fait mauvais, très sombre. Cependant, lorsque l’on va sur le pont, on se rend compte, malgré l’absence de lumière, que les abords sont beaux, pleins d’une végétation dense. Qu’est-ce qu’il fait froid !!



Le lendemain, je suis en train de me réveiller (car oui, j’ai un peu dormi), en attendant l’appel du petit déjeuner, lorsqu’un monsieur me dit qu’il y a des morceaux de glace sur l’eau. Je me lève d’un bond pour aller voir cela :

Le deuxième jour est plus sympa, il fait meilleur, toujours très froid à cause du vent. Les canaux sont étroits, par moments, on se demande par où on va passer, comme si nous étions dans un cul-de-sac, mais non, il y a toujours une issue !!



Tout à coup, sans qu’on ait pu imaginer un quelconque changement, la couleur de l’eau se modifie complètement pour prendre ce ton vert :

J’aime observer la façon dont les gens se regroupent par nationalité. 2 ou 3 personnes parlent ensemble, en français par exemple, une autre l’entend, s’approche, écoute un peu, fait un commentaire et hop le groupe s’ouvre et s’agrandit. Et sur ce ferry il y a bien une vingtaine de français et francophones, tous âges confondus.
Nous faisons escale à Puerto Eden. Ce sera la seule du trajet. Nous sommes à environ 300km de Puerto Natales, d’où nous sommes partis. Il y a 172 habitants dont 76 femmes. Aucune route pour rejoindre ce village. Le ferry fait escale pour leur apporter des vivres et du matériel et c’est amusant de les voir arriver en barque à moteur récupérer leur commande. Sur un panneau, il est écrit qu’ils n’ont pas beaucoup de besoins, on les croit ! Il y a cependant un « Hospedaje », ça aurait pu être une option, cependant le ferry passe une fois par semaine. Nous avons le droit de quitter le ferry, à condition de rester dans l’enceinte du port… et ils ont bloqué l’accès de la route, alors c’est sûr, nous ne sortirons pas de l’enceinte. Quelques personnes vendent des victuailles ou des souvenirs.



Nous avons accosté à Puerto Eden vers 17h alors que nous étions censés y passer à 10h du matin, nous avons donc déjà 7h de retard ! Nous devions arriver à 22h… calculez…
Mes compatriotes étant partis se restaurer – c’était leur tour !- je reste sur le pont avec 2 chiliens et l’un nous dit qu’il va demander au capitaine à quelle heure nous allons arriver. Nous le suivons dans la timonerie, sommes très bien accueillis par les hommes d’équipage. Le capitaine nous dit que nous devrions arriver vers 7h du matin. Bouououh une 3ème nuit dans un fauteuil 😢. I


Nous sommes en effet arrivés à Caleta Tortel à 7h30 du matin. J’ai réservé au même endroit qu’un couple de français et notre hôte vient nous chercher (et porter mon sac).
La suite, vous l’aurez dans un prochain post.
Comment
extraordinaire environnement !
pour le confort, heureusement que tu as la santé …
merci pour ce récit
. biz