De Muang Ngoi Neua à Phongsaly, puis de Muang Khua à Dien Bien Phu.
Une belle ballade en bateau jusqu’à Muang Khua, sur un bateau plus petit que celui que j’avais pris depuis Niong Khiaw. Nous sommes 2 de front et une dizaine au total (minimum pour que le bateau parte)
Les paysages sont toujours aussi magnifiques, et il me semble que les montagnes deviennent plus hautes au fur et à mesure que nous avançons. L’eau est basse, de plus en plus de rochers émergent. Nous devons passer beaucoup de sauts. Ils ne sont pas évidents à passer parce qu’après, il y a un fort courant à remonter. Une fois, j’ai bien cru qu’il ne réussirait pas.
A quelques kilomètre de l’arrivée, le conducteur met à crier et à vociférer. Un homme, en train de se baigner, l’oblige à s’arrêter. Avec le courant, il ne peut plus repartir, le bateau est poussé contre les rochers, la pirogue que nous emmenons en prend un coup. Nous abandonnons la pirogue et le conducteur du bateau nous dépose sur une plage avec nos sacs pour que nous passions à pied la partie trop basse. Ensuite il part rechercher la pirogue à pied.
Une fois tout cela résolu, il a pris le temps de laver son tee-shirt, de se laver lui-même et de changer de slip, sous notre regard amusé. Oui, on regarde, on n’a rien d’autre à faire. Ensuite nous avons pu repartir!
Un long trajet en bus, de Muang Khua à Phongsali, plus au nord.
Les maisons en bambous que j’ai vues à Luang Prabang, je les ai prises en photo consciencieusement pensant qu’elles étaient préservées, en témoignage d’autres temps. Bien vu Lulu, il y en a partout !
Le premier niveau de construction, c’est le bambou et quand on pense que ces maisons ne sont pas isolées, c’est comme si les habitants vivaient à l’extérieur, sauf qu’ils sont protégés de la pluie. Le froid et le chaud, ils le subissent de plein fouet. Ces maisons sont sur pilotis, et côté « vide », ces pilotis peuvent atteindre la hauteur de 2 ou 3 étages. Impressionnants.
Ensuite, on voit apparaitre du bois. Même type de construction avec des planches. Je doute que le confort soit meilleur. Un peu mieux protégés du vent certainement.
Et puis le parpaing ou la brique. La structure est faite avec des poteaux genre poteaux électriques, aux 4 coins et un ou 2 intermédiaires selon la taille de la maison. La structure est ensuite remplie par des parpaings ou des briques. La plupart du temps, les pilotis sont aussi remplis, question de poids, je suppose.
En dehors de ces considérations architecturales, ce voyage en bus a été plutôt éprouvant. Tout d’abord, pas de place assise ! Il a fallu l’intervention d’un canadien pour qu’une jeune fille veuille bien me faire une place à côté d’elle. Une fois sa contrariété passée, elle a été très amicale, me proposant de partager ses algues et ses galettes de riz soufflées. J’avais des biscuits que nous avons partagés également. Copines!
Le paysage est magnifique, les mêmes montagnes mais vues de la route, je prends conscience de leur grandeur. C’est très beau et impressionnant. Mais la route est terrible, ce n’est même pas une route, de la piste et il y a beaucoup de travaux. Nous sommes secoués comme des bouteilles d’O… – vous savez la petite bouteille ronde ! Au final près de 10 heures pour 150 km. Pour couronner le tout, à 40 km de l’arrivée, un passager se met à trembler très fortement et tombe plus ou moins dans les choux. Le chauffeur veut le sortir du bus, la jeune femme qui accompagne ce monsieur se met à pleurer « vous ne pouvez pas nous laissez là » (et je la comprends). Bien entendu, tout le village s’en mêle et par chance, il y a un hôpital à 200m.
Sans surprise, c’est le jour où, avec mes amis du jour, les canadiens, nous ne trouvons pas de guesthouse et nous finissons dans un hôtel assez crado, le summum est que nous ne trouvons pas de restaurant pour dîner. Après la journée en bus, à grignoter des biscuits et des fruits, c’est dur. Il n’est que 20h30. Nous montons tristement dans nos chambres quand l’un des canadiens le dit à la patronne de l’hôtel. Son sang ne fait qu’un tour (on l’a vu à l’oeil nu), elle passe quelques coups de fils et fini par nous proposer un fried rice dans son restaurant. OUIIIIII !
Nous dinons à 5 dans une immense salle, décorée de rouge et jaune pour changer, de magnifiques noeuds dorés sur nos chaises. Vraiment drôle ! et le dîner est très correct.
Désolée, je n’ai aucune photo pour tout ce bla-bla, vous aurez une rue de Phongsaly, le vieux quartier. (On n’y vient pas pour la ville mais pour randonner autour.)
Et puisque le sujet de ce post est les transports, je vous parlerai de ma ballade au milieu des théiers une autre fois.
Nouveau trajet en bateau pour revenir à Muang Khua.
C’était une de mes motivations pour venir à Phongsaly. Un barrage ayant été construit entre Muang Khua et Phongsaly, la seule partie navigable va de Hat Sa, à une vingtaine de kilomètres de Phongsaly jusqu’au barrage, puis on finit le trajet en bétaillère.
Je prends le bus pour Hat Sa, une heure 1/2 pour 20km de piste, un peu anxieuse car je suis la seule touriste et il faut un minimum pour que le bateau démarre. J’avais déjà prévu la chose et prévenu mes canadiens que si le bateau ne partait pas, je le ferai le lendemain avec eux. Par chance, il y a des touristes sur place quand j’arrive et le bateau part.
Au fur et à mesure que l’on va vers le nord, les bateaux sont de moins en moins confortables, cette fois-ci nous n’avons droit qu’à des bancs en bois!
Magnifique navigation, facile puisque du fait du barrage, il y a de l’eau.
Les 2 heures 1/2 de tuk-tuk sur piste caillouteuse ensuite ont été moins douces. Cependant, 2 heures de bateau et 2 heures de bétaillère contre 10 heures de bus, je dis oui et j’en reprends !
Un autre genre de bus pour aller à Dien Bien Phu
Bien qu’il soit 11 heures du matin, le bus pour aller de Muang Khua à Dien Bien Phu, était un bus à couchettes, sans possibilité de transformer les couchettes. En fait ce bus va jusqu’à Hanoi, ce qui explique les couchettes mais je dois dire que en pleine journée, c’est un peu bizarre.
C’est donc allongée que j’ai repassée la frontière du Vietnam, très tranquillement, sans frais de tampons, de visite médicale et autres arnaques. Les 10 km avant Dien Bien Phu nous ont régalé avec les rizières déjà vertes et les gens qui travaillent dedans, avec leur chapeau pointu, magnifique image tellement typique !
2 Comments
Ca c’est du voyage ! on ne voit pas beaucoup de ciel bleu sur tes photos, visiblement ça parait assez humide…. mais tellement beau !
Du devrais mettre quelques photos de bouffe ! je te dis ça, parce qu’il est midi et que j’ai une faim de loup !!!
Plein de bzzzzz
C’est vrai et pourtant il fait assez beau dans l’ensemble. Il y a de la brume tous les matins qui disparait avec la chaleur mais il en reste toujours un peu sur les montagnes.
OK je m’occupe de la bouffe
gros baisers à toi aussi
A